Certes, la gauche peut légitimement récuser l’étiquette sociale-libérale. Mais elle peut difficilement en combattre le contenu. Et de ce point de vue, il n’y a guère de raison de se laisser impressionner par la valeur des mots. Car jusqu’en 1989, la gauche refusait de se dire sociale-démocrate, ce qu’elle n’a d’ailleurs historiquement jamais été. Combien de temps lui faudra-t-il pour se dire sociale-libérale ?[D'autres extraits sur le blog-notes.]
On peut n'être pas totalement convaincu par l'argumentation de ZL. Elle me semble en particulier sous-estimer singulièrement le poids idéologique de l'anti-libéralisme à la fois spécifiquement dans la gauche, où il trouve des appuis historiques et "identitaires" mais aussi plus largement dans l'ensemble de la société française (et à droite donc, d'où la confusion dans l'interprétion du non de mai 2005). Supposer que le PS puisse faire son aggiornamento (social-libéral) à froid et sans risque pour son unité, alors que ni mai 2002, ni mai 2005 n'ont suffi, est peut-être un peu optimiste. En tous cas, ça change des trop fréquentes invectives qui, du sein du PS, ont répondu à la propostion rocardienne.
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