jeudi 19 avril 2007

Rocard et les deux Patrick

Réaction de Patrick Allemand à la "proposition Rocard" vendredi dernier:
Ce que vient de faire Michel Rocard aujourd'hui ne me parait pas de nature au crépuscule de sa vie politique, à apaiser ses relations avec le parti socialiste.
(...)
C'est curieux mais mis à part le fait qu'elle soit une femme, en définissant Ségolène en 2007, je définis ce que je pensais de Rocard lorsqu'il était en pleine possession de ses moyens.
Sa sortie du jour est d'autant moins compréhensible et pour tout dire lamentable.
(...)
Ce que vient de signer Michel Rocard, ce matin, ce n'est pas simplement une tribune, c'est la mort de son ambition politique...
Le lendemain, en réponse à certains commentaires, PA, "inconditionnel rocardien", "persiste et signe":
Je préfère simplement penser qu'il est touché par la vieillesse, plutôt que de le penser capable de faire une saloperie pareille à 9 jours d'un scrutin capital pour l'avenir de la gauche.
Lundi, Patrick Mottard, qui n'est pas un inconditionnel rocardien, si je ne me trompe pas, commente, ironique:
J’avoue que les rocardiens historiques qui, aujourd’hui, jouent les vierges effarouchées m’amusent beaucoup…
Cependant, le pavé dans la mare de Michel Rocard a un mérite : il permet de pointer l’état de faiblesse actuel de la gauche gouvernementale hors PS. Celui-ci est tel que la victoire de Ségolène Royal passe par une dynamique capable de s’affranchir du clivage gauche-droite au sens strict. Il nous reste trois petites semaines pour en convaincre les électeurs.
Si l'on en juge par les sondages qui ont suivi la "proposition Rocard", il se pourrait que PM, si je le lis bien, ait vu plus juste que l'autre Patrick. Si à la première réception, cette proposition a été comprise comme un cadeau à Bayrou (en crédibilisant sa stratégie), il se peut bien qu'elle ait servi plutôt Ségolène Royale en donnant de son équipe (MR venait de livrer son impressionnant rapport sur l'économie numérique) une image moins fermée, moins sectairement identitaire que celle laissée par la campagne de premier tour, marquée par nécessité de rassembler à gauche (et par le début de panique engendré par l'ascension fulgurante de François Bayrou dans les sondages début mars), aussi en réinstallant comme une perspective possible, par une alliance avec le centre, la victoire au 2d tour contre Nicolas Sarkozy. Si explicitement Michel Rocard a eu pour visée la victoire au 2d tour, il n'a peut-être pas si mal servi son camp pour le premier.

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