20:20.- Un peu surréaliste: Ségolène Royale semble nager en plein bonheur et Nicolas Sarkozy, dans sa bagnole, semble faire la gueule (une migraine peut-être?). Et puis la première réaction de Strauss-Kahn, sur France 2, en contraste frontal avec le discours de Ségolène Royal (beaucoup plus rapide et nettement meilleur que celui de Melle, il y a 15 jours), "une très grave défaite"! La guerre est ouverte au PS (ceci dit, il a pas absolument tort quant à l'analyse).
21:00.- Le discours de Sarkozy: 10/10, je ne peux pas le dire autrement. Bon, on va voir comment ça va tenir à l'usage. Très exactement: son discours semble confirmer l'hypothèse optimiste: son discours revanchard et diviseur de Bercy, confirmé jeudi (je crois), était à finalité stratégique. Sa campagne de 2e tour, à contre-pied des supputations des analystes et commentateurs, a été d'une intelligence diabolique (!), ce qui est rassurant (j'imagine que mon ami Eric, en bon joueur d'échecs, a apprécié). Ceci dit, comme dit plus haut, si sa position dans ce début d'état de grâce est irréprochable (pour un président de droite!), il ne faudrait pas que le discours de division et de bouc-émissairation ressorte comme ressource au moment des épreuves.
En tous cas maintenant il a le sourire.
21:30.- Le Pen: "Les gens ont voté contre madame Royal." Ben, voyons. Parle tout de suite de l'Europe. Evidemment avec ce que vient de dire NS, il se sait, encore plus nettement qu'il y a quinze jours, cocu. Ce qui n'est pas le plus triste de la soirée!
21:45.- Intervention de François Bayrou, en différé. Rien à redire mais un peu terne. On comprend: 40% de ses électeurs (et 80% de ses députés) ne l'ont pas suivi. Là encore, contre Bayrou, Sarkozy a été extraordinairement habile. Alors que Ségolène Royal a courtisé les électeurs du centre, Nicolas Sarkozy a relayé, avec son attaque de la pensée 68, la stratégie de clivage gauche-droite qui avait été celle du PS, contre Bayrou, dans la campagne du 1er tour. Il s'est assuré le ralliement des députés UDF sans ouvrir son discours au centre. Du coup, il a fixé les électeurs Bayrou dans leurs origines et mis Bayrou dans une situation difficile dont il aura beaucoup de mal de se sortir avant les législatives.
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