Le Monde.fr : Provocations policières
Ainsi, le soir du 6 mai, c'est la police qui paraît brutale, illustrant les nombreux témoignages de "bavures" recueillis depuis dix-huit mois dans le quartier. Les jeunes, comme les adultes, dénoncent notamment les contrôles d'identité à répétition et les interpellations rugueuses. D'autres font état d'insultes régulières, en particulier de la part des CRS.
Quelques mois plus tôt, c'était la police qui était victime de violences "gratuites" : pendant les émeutes de 2005, l'antenne de police du quartier avait été incendiée ; le 19 octobre 2006, un équipage était violemment agressé ; une semaine plus tard, un groupe de mineurs brûlait des voitures. Une illustration, sur le long terme, de la "double radicalisation" dont parlent les sociologues à propos des rapports entre jeunes et policiers dans les quartiers.
Le Monde.fr : Un policier manifestant : "Faut-il qu'on brûle des voitures ?"
Arrivé en 2006 dans le commissariat du 1er arrondissement, à la sortie de l'école des officiers, Walter estime que les policiers "sont de plus en plus mal perçus par la population".
"En Allemagne, ils construisent des commissariats en verre qui ne sont pas caillassés, dit-il. En France, regardez ce qui s'est passé à la gare du Nord. Un travail normal de contrôle d'identité est perçu comme illégitime." Un policier l'interrompt, impatient. Il travaille à la police aux frontières et en veut aux journalistes. "Qu'est-ce qu'il faut faire pour que vous parliez de nos problèmes ? Qu'on brûle nous aussi des voitures ?"
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