Faut-il déjà envisager le scenario magique du dernier quinquennat : une gabegie de dépenses et cadeaux inefficaces et sans évaluation, suivie d'un grand appel à se serrer la ceinture et une angoisse créée sur la dette, peu opérante in fine ? Scenario de droite habituel (face à son miroir de gauche). Où sont les libéraux et les orthodoxes, qui ont pourtant maillé le fond de cette campagne ?Lire le billet de Versac "Politique à l'envers ?".
Explication complémentaire sur le blogue d'Erik Israelewicz:
Cette relance de la croissance, les socialistes voulaient la provoquer en dépensant plus, l’équipe Fillon compte, elle, sur des réductions massives d’impôt, dès cet été, sur un choc fiscal donc !
Pas facile de comparer cette stratégie à ce qu’a fait, avec succès, l’Allemagne depuis deux ans. La coalition allemande a elle aussi procédé en deux temps, c’est vrai. D’abord les cadeaux, ensuite les efforts. (...) il y a une grande différence. L’équipe d’Angela Merkel a d’abord augmenté les dépenses, elle a ensuite augmenté les impôts, la TVA notamment. Ici, le gouvernement baisse tout, les impôts d’abord, les dépenses ensuite. Le problème, c’est qu’augmenter la TVA, c’est facile : une loi y suffit. Ca rapporte gros : les recettes fiscales sont immédiates. Réduire le nombre de fonctionnaires, c’est beaucoup moins facile. (...) Les baisses d’impôts, on les a, ça, c’est facile, c’est sûr. Les réductions de dépenses, ça l’est moins. C’est là que (...) le choc risque de devenir électrochoc, la pause de conduire à une explosion du déficit. C’est cela qui inquiète nos partenaires européens. On les comprend.
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