
Joseph Stiglitz était
chez Sylvain Bourmeau ce soir. Stiglitz est évidemment quelqu'un à écouter, qui allie compétence théorique (prix dit "Nobel d'économie") et expérience pratique (conseiller de Clinton, etc.), quelqu'un à écouter pour construire les stratégies (globales) dont nous avons besoin (car je crois que nous avons besoin de stratégies plutôt que de programmes).
Il était ce matin
chez Demorand sur France-Inter. Je viens d'enregistrer le podcast et n'ai pas eu le temps encore de l'écouter.
En attendant 2, 3 remarques:

- le titre français de son dernier livre est: "Un autre monde: contre le fanatisme du marché". Lorsque les "anti-mondialistes" sont devenus "alter-mondialistes", j'ai trouvé ça intéressant et puis je me suis rendu compte qu'alors que j'entendais dans l'épithète "pour une autre mondialisation", les alters y entendaient "pour un autre monde", ce que j'ai traduit par "pour les vieilles lunes". Et voilà que le grand Stiglitz s'y met lui aussi!

Mais le titre anglais du livre est "Making Globalization Work"..., ce qui n'est pas tout à fait le même esprit. On voit bien le raisonnement de l'éditeur mais du coup le propos de Stiglitz se retrouve comme pris en otage dans nos dramaturgies idéologiques nationales. Voir le
billet d'aujourd'hui dans BellaCiao. Toute l'émission a souffert de cette prise en otage et j'ai eu plus d'une fois l'impression que les participants de l'émission n'entendaient pas ce que disait Stiglitz, qu'ils se contentaient de le "placer" sur leur échiquier.
- mais le réjouissant, pour moi, ce fut à la fin, lorsque Stiglitz a répondu à je ne sais plus quelle question en protestant qu'il n'était pas de gauche mais au centre, qu'il essayait simplement de chercher ce qui marche et ce qu'il est possible de faire!
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