dimanche 6 août 2006

Ruminations (suite): indignations

Beaucoup réfléchi à mes intolérances: comme j'ai initialement réagi au texte de B., comme j'ai éteint la radio l'autre jour, après m'être efforcé, en vain, à écouter l'émission d'Aline Pailler. Je crois reconnaître une raison de mon intolérance (de mon énervement à un certain ton, une certaine manière, un certain style, une certaine rhétorique), dans le traumatisme du référendum européen. Je retrouve le même type de consensus, le même mécanisme. Mécanisme d'impuissance, rôle des "philosophes" ie rhéteurs... Ce qui fait que je réagis très fortement dès que je reconnais cette rhétorique même lorsque le contenu peut me paraître proche de ce que je pense. Chat échaudé craint l'eau froide. C'est ainsi que je suis en dette depuis quelques jours d'un billet sur l'immigration: je m'aperçois que j'ai réagi ces dernières semaines au ton des argumentaires anti-sarkozyste, ce qui fait que je m'apparais à moi-même, et que dire alors des autres, comme défendant ces lois, alors que, si je me pose calmement la question, je me rends bien compte que j'y suis opposé. Les argumentaires de ceux qui les combattent me poussent dans l'autre camp, ce à quoi il me faut résister. Et je suis ainsi en dette d'une petite note sur les lois Sarkozy qui ne soit pas réactives à ces indignations de gauche où je crois reconnaître reconvertie l'énergie rhétorique qui fut noniste.

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