samedi 5 août 2006

Ruminations oisives

L'orage gronde. Nous nous préparons à partir pour l'Italie.

La radio (FC!) est bonne fille avec moi. Tout à l'heure, elle me donne une seconde émission avec Jean-Pierre Dupuy, qui vient compléter celle de samedi dernier dans la direction exacte qu'avaient prise mes ruminations. Hier soir, le "grand débat contemporain" (rencontre de Grenoble) est consacré au capitalisme, pile ce qu'il me fallait pour continuer l'autre embranchement des mêmes ruminations. Et entretemps Elizabeth Roudinesco revient sur l'hystérie, la comparant avec la dépression, expliquant que la chute du mur de Berlin a marqué le remplacement du règne de la première (la révolte) au profit de la seconde, d'une manière qui consonne parfaitement avec les considérations sur la perte du sens du "philosophe" Patrick Viveret au grand débat d'hier soir.
Incidemment, j'apprends que Jean-Pierre Dupuy a travaillé avec Ivan Illich... Donc je me décide tout à l'heure, juste avant la sieste, à ouvrir le gros 2e volume des oeuvres d'Illich, la destruction du vernaculaire. Et ça me rappelle un moment du débat d'hier soir, ce que disait Patrick Viveret, la disparition du secteur gratuit, je me rends compte que c'est du Illich tout cru. Cela avait été repris par Peyrelevade et je m'étais dit que personne, ni l'alter Viveret, ni les économistes Cohen et Fitoussi, ni les "exécutifs" Peyrelevade et Lamy, n'ont fait d'allusion au développement des échanges et de la production non marchande sur l'Internet (j'avais il y a quelques mois remarqué la même cécité chez Attali).
Tout cela est assez réjouissant... enfin, un peu inquiétant aussi: ne pensé-je que par réaction? Bessai, en tous cas ça a déjà été plus dispersant.

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