"... ce qui est intéressant, c’est que ces cinq Nobel, cinq Américains, tous les Nobel ou presque dans cette discipline le sont, ces cinq Nobel donc sont de sensibilités extrêmement différentes. Il y a, parmi eux, un grand classique - Paul Samuelson, le Nobel 70. Un keynésien, Robert Solow, Nobel 87. Un ultra-libéral, Gary Becker, Nobel 92. Bref, ils sont de gauche, de droite et du centre. Ils ont chacun leurs petites obsessions sur la France. Ils font pourtant le même diagnostic, exactement le même. Pour ces cinq Nobel, le problème numéro un de la France, ce n’est ni la dette, ni l’ISF, ni l’école, non, son problème numéro, c’est le marché du travail. Un marché trop rigide. Trop égalitaire. Trop uniformisateur. Conséquence : si les Français sont très productifs, les plus productifs au monde, s’ils peuvent être très créatifs, ils sont aussi, dans les pays riches, les moins motivés au travail. C’est, pour ces Nobel, le mal numéro un dont souffre l’économie française.Siam pas sortits !
...
Cela passe, c’est selon, par un allégement des charges sur le travail, une révision du code du travail, une acceptation d’une plus grande diversité, la fin de certains privilèges, bref, par une remise en cause du modèle social français, ce modèle considéré par l’un d’entre eux, Paul Samuelson, comme le plus inefficace du monde européen !"
A lire sur le blogue d'Erik Israelewicz.
MàJ (14.03): Réactions plutôt indignées dans les commentaires sur le blogue d'Econoclaste. Il est vrai que l'audit des Nobel est présenté par le biais d'un article de Radio-Canada assez brutalement sommaire. Les nobels s'expriment un peu plus longuement sur le site dédié des Echos.
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