24 octobre
Je poursuis mon retour dans Chateaubriand en reprenant où j'en étais resté dans la lecture continue. Encore une fois frappé par la façon dont Chateaubriand insère dans la suite des Mémoires le présent de l'écriture.
Remarquable aussi comment il ne craint pas d'insérer des documents exogènes (procès du duc d'Enghien). Tout ça que je trouve encourageant, qui peut sembler moderne, par ce qu'il exhibe de la matérialité du texte mais qui sans doute est plutôt pré moderne, je veux dire précède les normes littéraires qui se constituent en parallèle (Balzac...) et ensuite.
25 octobre
Ce n'est pas de la vanité chez lui, plutôt de la prétention. Et c'est souvent cette absence de vanité qui le fait paraître bête. Il se soucie peu de paraître dupe (cf. Stendhal), pas d'affectation de cynisme. Il est égotiste sans être self-conscious. C'est aussi cela qui le rend très libre (je veux dire: dans son écriture). Je le trouve, de ce point de vue (égotisme et prétention sans vanité), de Tolstoï mais Tolstoï est lourd.
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