A l'époque Ségolène Royal ne caracolait pas encore sur la courbe des sondages mais il prétendait que c'était elle qui avait le plus de chance de briser la règle occulte. L'une des raisons qu'il en donnait était que les motifs que pourrait avoir l'électeur pour écarter un candidat protestant ou juif, ledit électeur (au moins s'il est disposé à voter socialiste) ne les admettrait pas consciemment, c'est-à-dire qu'il n'admettrait pas que sa raison de ne pas voter Strauss-Kahn ou Jospin soit leur origine ethnico-religieuse, et que donc les raisons qu'il se donnerait seraient d'une autre nature, légitime. A l'inverse, l'électeur mâle aurait moins de difficulté, voire une certaine complaisance, à reconnaître son machisme et dans cette mesure serait capable de le surmonter au moment de déposer son vote.
Christian Fauré donne ces jours-ci sur son blogue un exemple appliqué de ce raisonnement:
Si un jour je devais avoir le choix de placer le nom de Ségolène Royal sur mon bulletin de vote et, qu’une fois dans l’isoloir, je ne le fasse pas : une petite voix me dira-t-elle: “si je n’avais pas été une femme, n’aurais-tu pas voté pour moi ?”
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