Lu ce matin Nietzsche et son père de Frédéric Pajak, publié il y a deux mois aux PUF. C'est un petit livre de moins de 100 pages qui se lit d'un trait, délicieux d'intelligence & de liberté d'écriture. Conseil de lecture, donc. Je le prête à qui veut qui soit à portée du Jonquet!
Juste dommage que les 3 derniers paragraphes du 1er chapitre viennent troubler l'impression de perfection virtuose laissée par la lecture: idéologiques, au moment même de dénoncer les idéologies!
extrait:
"Sauver le monde, c'est d'abord se sauver soi-même, et c'est, en quelque sorte, se sauver du monde. Nietzsche le sait bien, et très tôt il pressent, à propos de l'esprit allemand, que celui-ci pourrait s'extirper du corps allemand, le laissant là, dans le vide du monde, comme un corps qui ne servirait à rien. Serait-ce dire que l'esprit peut exister hors du monde? Nietzsche, dans sa furie contre Hegel, sa furie contre la raison et les raisonneurs, n'est pas loin de le penser, ou plutôt de le ressentir, car il ressent le monde, et il le ressent tel un corps malade, un corps qui aurait perdu la tête
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