Le propos de Madame Bougrab[1] me semble illustrer, malgré elle, l’échec de la politique suivie depuis 1989 pour contrer les prétentions et manoeuvres de l’islamisme politique radical. Au lieu de réprimer décidément les atteintes aux lois existantes (excision, contraintes, violences faites aux femmes[2], tentatives de censure des programmes scolaires, prêches séditieux, etc.), on s’est ingénié à créer de nouvelles règles au nom d’une laïcité redéfinie, restreignant la liberté religieuse telle qu’elle avait été (sagement) définie par la loi de 1905[3], à les multiplier dans une course en avant qui fait de la France "le seul grand pays, avec l’Arabie Saoudite, qui légifère sur la manière de s’habiller"[4], à la stupéfaction des autres démocraties libérales mais surtout qui amène à enfermer de plus en plus de musulman(e)s dans leur "communauté"[5] (alors même que l’on prétend lutter ainsi contre le "communautarisme"[6] et nous met de plus en plus dans une situation qu’on est tenté de qualifier de guerre de religion à bas bruit. Au lieu d’évaluer les résultats de la politique suivie avec constance par les gouvernements de la France[7], de droite comme de gauche, ceux qui se prétendent conscients des dangers posés par l’islamisme politique ne savent qu’en demander encore plus, dans la même direction.
- http://www.rue89.com/2013/12/17/bougrab-combat-laicite-perds-parfois-espoir-248375
- http://www.midilibre.fr/2013/12/10/battues-elles-deposent-plainte-et-sont-expulsees,795415.php
- liberté dans les limites de l’ordre public, séparation de l’Eglise et de l’Etat
- http://www.slate.fr/story/81247/faut-il-supprimer-loi-voile
- "je suis convaincu que le fonctionnement actuel donne des arguments pour un repli identitaire et religieux. « On ne me reconnaît pas à l’égal des autres du fait de ma religion, alors j’en ferai encore plus. »" (http://www.rue89.com/2013/10/16/prof-athee-jai-pose-jour-conge-laid-246648)
- un peu à la manière dont, en France, l’école lutte contre l’inégalité
- On s’offusque de la publication de rapports sur le site de Matignon, on y décele de machiavéliques intentions cachés, comme si tout allait bien, comme si la question de l’évaluation de la politique d’intégration ne se posait pas