"Il est vrai que ces deux écrivains paraissent d’époque en un temps où triomphe le Nouveau Roman. C’était en 1960 av. A.G. (Amazon Google). Un temps où on entrait encore « aux Sciences Po » avec les lettres de Talleyrand à Louis XVIII comme bréviaire....
on ressort de cette immersion dans leur monde défunt avec l’étrange sentiment d’avoir lu un pêle-mêle écrit non dans une langue étrangère, comme Proust le disait des beaux livres, mais dans une langue morte, comme on le dirait de recueils qui sentent la naphtaline quand on les ouvre, et puent la mort quand on les referme."
mercredi 29 avril 2015
Morand, Chardonne et le dégoût des autres | La République Des Livres par Pierre Assouline
Morand, Chardonne et le dégoût des autres | La République Des Livres par Pierre Assouline:
"l'Empereur et son pouvoir - que nous sont-ils?" (Du souci démocratique)
Laudator Temporis Acti: What Are They to Us?:
When the sun comes up we work,
when the sun goes down we rest.
We dig a well to drink,
plow the fields to eat —
the Emperor and his might — what are they to us!
(Parce que je me disais l'autre jour que la démocratie est une charge, au fond, et que l'ancien système, qui consistait en la dévolution du pouvoir à un homme ou à un petit groupe d'hommes, par une procédure ou par une autre - et par le remplacement dudit ou desdits, éventuellement via leur décapitation, lorsque les choses ne tournaient pas comme il faudrait, nous délivrait au moins d'avoir à penser tout le temps au pouvoir, d'avoir à se demander tout le temps ce qu'il faudrait faire, etc. Et puis, à l'instant, comme je rédige cette note entre parenthèses, je me demande si les choses ont vraiment changé, quant à ça, si nos systèmes démocratiques sont si différents que ça de ce que je viens de décrire. Si, pour être raisonnable, l'on ne doit pas considérer que la réalité de nos systèmes politiques et de leur fonctionnement se trouve quelque part entre cet ancien système et l'idéal démocratique où le pouvoir, et donc le souci de son exercice, doit être partagé par tous? Et si, nous autres, qui nous soucions du bien public, etc., qui considérons notre qualité de citoyen d'un état démocratique comme un privilège et un devoir ne sommes pas malades d'une idée?)
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