jeudi 14 mai 2015

jeudi de l'Ascension



Je me réveille tard ce matin, je récupère par une nuit longue (relativement, je ne me suis pas endormi tôt non plus) les nuits courtes de la semaine. C'est un peu grâce au chat qui dormait si bien, si décidément, lors de mes précédents réveils. Je fais la vaisselle pendant que chauffe l'eau de mon petit déjeuner, en écoutant le service protestant. Epître aux Philippiens, 2:
  • Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ,
  • lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,
  • mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme,
  • il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
  • C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
  • afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
  • et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Et lorsque advient le moment du Notre Père, je m'interromps et le prononce à voix haute avec le pasteur. Et puis il est dix heures et commence la messe. La messe, je ne l'écoute pas en général, je ne l'écoute presque jamais à vrai dire.

Ce jeudi matin de l'Ascension, les programmes de France-Culture, sont ceux d'un dimanche et je me demande: où sont les militants de la laïcité? 

Qui écoute la messe, d'aujourd'hui ou du dimanche? Quelle proportion des auditeurs de France-Culture? Chaque année le jour de l'Ascension est férié et la radio publique diffuse la messe. Sur France Culture, sur la radio publique, les catholiques ont la messe, les protestants ont un service, les autres chrétiens et les juifs une émission semi-religieuse et les musulmans une émission pas religieuse du tout, aux horaires erratiques. La commission Stasi de 2003 avait inclus dans ses recommandations, en même temps que l'interdiction du foulard islamique à l'école, celle de l'institution de deux jours fériés pour les fêtes de Kippour et de l'Aïd el Kebir. Cette dernière recommandation avait été repoussée par le président Chirac, soutenu par la presque totalité de la classe politique[1] qui y voyait du "communautarisme"[2].
  1. y compris François Bayrou mais pas François Hollande ni Emmanuel Valls (note pour moi-même)
  2. Elisabeth Badinter arguait que la population juive ne représentait qu'un pour cent de la population et que sur ce un pour cent la moitié seulement pratiquait (ce qui me semble beaucoup) et qu'on n'allait pas faire un jour férié pour 300 000 personnes. Elle ne disait rien, à ma connaissance, des pourcentages de musulmans, dans la population française ou de pratiquants.

mercredi 29 avril 2015

Morand, Chardonne et le dégoût des autres | La République Des Livres par Pierre Assouline

Morand, Chardonne et le dégoût des autres | La République Des Livres par Pierre Assouline:

"Il est vrai que ces deux écrivains paraissent d’époque en un temps où triomphe le Nouveau Roman. C’était en 1960 av. A.G. (Amazon Google). Un temps où on entrait encore « aux Sciences Po » avec les lettres de Talleyrand à Louis XVIII comme bréviaire. 
...
on ressort de cette immersion dans leur monde défunt avec l’étrange sentiment d’avoir lu un pêle-mêle écrit non dans une langue étrangère, comme Proust le disait des beaux livres, mais dans une langue morte, comme on le dirait de recueils qui sentent la naphtaline quand on les ouvre, et puent la mort quand on les referme."

"l'Empereur et son pouvoir - que nous sont-ils?" (Du souci démocratique)

Laudator Temporis Acti: What Are They to Us?:
When the sun comes up we work,
when the sun goes down we rest.
We dig a well to drink,
plow the fields to eat —
the Emperor and his might — what are they to us!
(Parce que je me disais l'autre jour que la démocratie est une charge, au fond, et que l'ancien système, qui consistait en la dévolution du pouvoir à un homme ou à un petit groupe d'hommes, par une procédure ou par une autre - et par le remplacement dudit ou desdits, éventuellement via leur décapitation, lorsque les choses ne tournaient pas comme il faudrait, nous délivrait au moins d'avoir à penser tout le temps au pouvoir, d'avoir à se demander tout le temps ce qu'il faudrait faire, etc. Et puis, à l'instant, comme je rédige cette note entre parenthèses, je me demande si les choses ont vraiment changé, quant à ça, si nos systèmes démocratiques sont si différents que ça de ce que je viens de décrire. Si, pour être raisonnable, l'on ne doit pas considérer que la réalité de nos systèmes politiques et de leur fonctionnement se trouve quelque part entre cet ancien système et l'idéal démocratique où le pouvoir, et donc le souci de son exercice, doit être partagé par tous? Et si, nous autres, qui nous soucions du bien public, etc., qui considérons notre qualité de citoyen d'un état démocratique comme un privilège et un devoir ne sommes pas malades d'une idée?)

Paul Pesach Celan | cercamon

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